Les PLV dans mon corps
PLV.
Un nouveau sigle dans ma vie.
Protéines de Lait de Vache.
J'ai lu pas mal de forums et de sites d'informations depuis lundi soir, jour du diagnostic.
Et depuis, je réalise tout ce que ces saloperies faisaient comme dégât dans mon corps, sans que jamais je n'aie pu faire le lien (ou voulu le faire).
Un jour, j'ai vu un homéopathe (pour la fertilité) et j'en ai profité pour lui dire que j'avais tout le temps mal au ventre. Il m'a conseillé d'arrêter tous les produits laitiers pendant trois semaines, et de voir si ça allait mieux. Ce que j'ai fait. Mais je ne l'ai pas fait assez strictement, je le vois maintenant. Je continuais à manger du chocolat, et d'autres trucs qui me sont interdits aujourd'hui. Je m'étais sentie un peu mieux, mais pas totalement donc j'avais arrêté le régime. Logique, puisqu'en fait je n'avais pas totalement éliminé les PLV (et qu'en plus j'ignorais les autres allergies).
Mais le lien entre les symptômes et leur cause n'est pas facile à faire, quand même.
Déjà, l'allergie aux PLV chez les adultes est rare. La plupart du temps elle est constatée chez les nourrissons et passe vers 2-3 ans. Moi j'ai toujours eu de l'eczéma, toujours eu des rhinites qui duraient trop longtemps, des sinusites, des angines. Mais rien de plus. Des symptômes bien trop banals pour alerter.
Mais surtout, mon allergologue (qui est réputée dans la région) m'a confié que c'est une allergie difficile à dépister. Qu'elle "joue à cache-cache". Que parfois, tous les tests effectués s'avèrent négatifs, mais qu'une éviction totale des PLV supprime les symptômes....
Donc j'ai de la chance.
De la chance d'être tombée sur elle, hyper compétente, qui va jusqu'au bout, jusqu'à trouver, quitte à faire, refaire des tests.
De la chance aussi, d'avoir réagi au diallertest. Faiblement certes, mais quand on sait que les faux négatifs sont courants, c'est déjà ça.
Les symptômes sont étaient devenus de plus en plus présents. Ce que j'ai lu sur les forums me le confirme : une allergie non traitée donne lieu à des réactions de plus en plus violentes. C'était de plus en plus dur à supporter, surtout ces derniers mois. L'impression que les PLV détruisent petit à petit des choses dans mon corps et m'affaiblissent.
Je n'avais jamais pensé que la fatigue pouvait être due à une allergie. Le nez qui gratte, les yeux rouges et larmoyants, la gorge qui gratte, ça ok, on se dit tout de suite que c'est allergique, même si je pensais plus aux acariens ou à certains pollen. Mais non. C'est alimentaire et ça me troue le c**. Mais la fatigue, je ne pensais pas que c'était un des symptômes. C'est l'allergologue l'autre jour, qui m'a dit "vous verrez vous allez vous sentir revivre. Vous serez moins fatiguée, vous respirerez mieux... etc".
Vous serez moins fatiguée.
Ca a fait tilt.
Moi qui pensais avoir un énorme besoin de sommeil, je sais maintenant que l'allergie m'affaiblissait. Le corps lutte, toute la journée, tous les jours, toute l'année, contre ces intrus qu'il ne tolère pas. Et fabrique des anticorps, voire des réactions immunitaires qui se retournent contre mes propres cellules (surtout dans les intestins qui ne doivent plus ressembler à grand chose vu comment je ne peux plus rien digérer).
Ca fait du bien de se dire que tout ce qu'on pensait normal, habituel et surtout condamné à durer, va peut-être s'arrêter pour laisser la place à un bien-être inconnu......... j'ai hâte, trop hâte de voir ce que ça fait....
Depuis hier il se passe un truc bizarre dans ma tête : la déprime de voir tout ce qu'il faut supprimer laisse petit à petit la place à une sorte de répulsion, de dégoût pour ces aliments que je commence à percevoir comme du poison.
Dingue comme tout est question de conditionnement.