Fatiguée
Fatiguée et un peu surmenée.
Envie de glande, de repos, de calme.
Envies paradoxales de moments à moi (sieste sur le canap, lecture, couture, shopping) et de moments d'amour avec mon Potam.
Paradoxe de fatigue et d'envies.
Des nuits trop courtes (pas de la faute de Potam qui continue à nous combler avec ses nuits de 12h minimum), du mal à me coucher tôt car les soirées sont le seul moment où on peut souffler un peu... et j'ai du mal à récupérer. Du mal à suivre, aussi, dans la journée.
Démotivée au boulot. D'ailleurs je vous ai pas dit, j'ai fini par demander le changement de service que j'envisageais, et maintenant que c'est fait je n'ai qu'une hâte : partir ! pourtant, ce n'est pas une certitude...
Démotivée, donc. Le mi-temps c'est bien pour profiter du bonhomme mais j'ai l'impression de n'avoir qu'un pied au bureau. Je survole. Je suis là, et à peine 4h après je ne suis plus là. Je ne m'investis plus et plein de choses m'échappent. Et je m'en fous, c'est ça le pire !
Le mi-temps, c'est un piège.
Mais un piège choisi : j'ai consciemment fait le choix de mettre un peu entre parenthèses ma vie professionnelle pour un temps, et je ne regrette pas du tout, j'ai l'impression de vivre deux vies, de profiter à fond de mon petitou et d'avoir le temps de le voir grandir tranquillement, tout en gardant un pied (de loin !) dans la vie active.
J'appréhende les journées entières de boulot dès le mois de septembre.
Avec la fatigue, j'ai beaucoup de mal à supporter les cris stridents du Potam. Et en ce moment, est-ce que c'est la chaleur qui le fatigue ? toujours est-il qu'il est crevé, qu'il lui faut encore plus de sommeil que d'habitude et qu'en fin d'après-midi, quand je rentre, peu importe le nombre et la durée de ses siestes, il est difficile. Il hurle même pendant et après le bain, avant le bib n'en parlons pas et ensuite il faut le coucher vite vite parce qu'il s'énerve de plus en plus.
Les fins de journée sont hard, et quand il dort enfin il faut préparer le dîner de Monsieur.
Monsieur le maniaque qui râle parce que la baraque est dégueu, parce qu'il n'a plus rien à se mettre, parce qu'on bouffe de la merde...
Je vous rassure, il fait le ménage et ne me laisse pas tout faire, mais pour être à la hauteur du minimum qu'il nous impose, c'est hard, et ça me saoule.
Mais on peut pas parler avec lui. Il me rétorque qu'il n'est pas maniaque, qu'il faut bien en faire un minimum.
Mais moi, j'ai besoin de me reposer... et je me sens même pas le droit de lui dire ça à lui qui dort 3h lorsqu'il bosse...
Parfois je me dis, qu'on fera jamais de deuz, on s'en sortira jamais... revivre une grossesse ça me fait pas rêver, revivre les premières semaines avec un nourrisson hurlant non plus... quoiqu'il paraît, que les bébés qui pleurent pas toute la journée, ça existe...
Mais j'ai pas envie que mon fils n'ait pas de frère ou de soeur.
C'est quoi, la solution ???
M'enfin, je réfléchirai à tout ça quand je serai moins fatiguée...