Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mon blog psycho
Mon blog psycho
Archives
13 décembre 2013

Une autre grossesse

Je le sais, tout le monde le dit : chaque grossesse est différente.

Différente physiquement car on n'a pas les mêmes ressentis, pas au même moment, mais aussi psychologiquement.

Depuis le tout premier jour (il n'y a pas si longtemps !), je m'attends à ressentir les mêmes choses que pour Potam. Je compare. Je me dis "tiens, à ce stade, j'avais ça comme symptôme, là c'est pas le cas, c'est mauvais signe !!!".

J'ai par exemple moins de maux de tête et beaucoup moins de maux de ventre (type douleurs de règles). Et tant mieux.

Je commence enfin à me détendre par rapport à ça.

Dans les tout premiers jours, j'étais tellement inquiète que j'analysais le moindre ressenti. Aujourd'hui, je suis toujours centrée sur ce que je ressens car pas encore habituée à l'idée d'être enceinte, mais plus sereine. J'ai pris un peu de recul. Bon j'avoue que dans les moments où je ne ressens rien de particulier je me fais de petites frayeurs "merde, merde, que se passe-t-il ?" mais sinon je ne compare plus avec ma première grossesse et j'espère ne pas trop le faire par la suite. Deux grossesses, deux bébés (j'espère ! je pense toujours que tout peut s'arrêter du jour au lendemain) (comme toutes les grossesses débutantes), et des sensations différentes.

Mais surtout, je crois que je vais mieux profiter de mon état. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir Potam qui occupe mes pensées et mon temps, ou parce que c'est la deuxième fois, ou encore parce que c'est la dernière, mais je suis beaucoup plus détendue par rapport au temps qui passe.

Pour Potam, je me souviens compter les jours qui me séparaient d'une nouvelle semaine, d'une échéance, d'une écho.

Là, non. Je savoure jour après jour mon état sans penser au lendemain.

Peut-être que l'ayant déjà vécu une fois, je sais que c'est long et qu'il y aura des étapes, je sais que ces 39 semaines sont longues si on les compte et si on regarde chaque jour où on en est.

Alors bien sûr, j'ai quand même hâte d'être à la semaine prochaine pour voir le coeur battre parce que pour l'instant on n'a pas vu d'embryon et que je me sentirai un peu plus enceinte quand je serai sûre qu'il y a quelque chose dans cet oeuf. Mais c'est tout. Je ne me dis pas "vivement le troisième mois" ou autre. Je ressens comme une sérénité, une force qui fait que j'ai envie de profiter de cet état chaque jour, l'un après l'autre, sans rien rater, sans anticiper la suite, en laissant le temps faire son oeuvre, dans ma tête comme dans mon uterus.

Par exemple, pour l'instant, c'est vraiment le tout début et je ne me sens pas "vraiment" enceinte. C'est-à-dire qu'utiliser ce mot me paraît encore une usurpation, un mensonge. Mon corps n'a pas changé, j'ai quelques petits ressentis mais c'est encore très abstrait. Pourtant, je n'ai pas spécialement hâte qu'il en soit autrement. Je veux dire, j'aime aussi profiter de ce tout début où personne ne sait, personne ne peut deviner, ce n'est pour l'instant qu'une hypothèse qui se concrétise doucement.

J'ai l'impression d'avoir été trop impatiente pour ma première grossesse, sans vraiment réaliser qu'elle durerait 9 mois, et sans plus trop vivre à côté. Je ne pensais qu'à ça, ne vivais plus que pour ça, regardais dans les forums et les livres où en était mon embryon de son évolution, attendais chaque écho en bouillant d'impatience, attendais de le sentir bouger avec fébrilité...

Je crois que c'est le fait d'avoir Potam. Ma vie est déjà riche, je suis occupée, je n'ai pas beaucoup de temps (bon ok jusqu'à aujourd'hui j'étais arrêtée j'avais du temps) (d'ailleurs pas sûre que j'arrive à publier tous les jours après ma reprise !), le matin je suis réveillée par Potam et n'ai pas le temps de prendre le temps, de rêvasser la main sur mon ventre. La journée, je pense à lui, je m'occupe de lui, et grâce à lui j'ouvre les yeux sur l'instant présent.

J'apprécie chaque instant, ce petit moment où on lit une histoire tous les deux lui sur son lit, moi penchée sur lui, les câlins, le bain, l'emmener et aller le chercher à la crèche...

Mon esprit est occupé par quelque chose de tellement riche et fort que je n'ai pas cette nécessité de penser à "l'après" et "comme ce sera bien quand...". Non. C'est bien, maintenant.

Là, juste aujourd'hui, seule chez moi, avec Potam ce soir et ce début de vie qui grandit en moi. C'est bon. Et ce sera bon demain aussi. Et après-demain. Et tous les jours pendant 39 semaines. Je compte bien profiter à fond de chaque jour avec Potam et de chaque ressenti dans mon ventre en espérant pouvoir profiter pleinement des deux.

Et je réalise que ce deuxième, je l'attends avec bonheur et impatience mais qu'il ne comble pas un énorme vide comme ce fut le cas pour Potam. Ce deuxième c'est comme la cerise sur le gâteau. Comme un dessert doux et sucré après avoir comblé la faim animale. 

Publicité
Commentaires
G
La même !! On se faisait la remarque avec mon chéri, pour Antoine j'avais une appli sur le suivi de grossesse, j'avais créer un profil sur un site fort connu de maman... Etc... Et là que nenni, je ne sais même pas à combien de semaines j'en suis ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Comme tu dis on a clairement moins le temps de se focaliser sur notre nombril, et puis notre manque à été comblé par nos terreurs !!! <br /> <br /> <br /> <br /> Bon j'ai quand même hâte à la prochaine écho pour connaître le sexe, je me souviens que pour Antoine je m'étais beaucoup plus projetée après ça !! On verra si c'est pareil ;-)
Répondre
L
Tout est de toutes façons différent pour le 2ème. La grossesse, mais aussi l'après. Ce n'est ni mieux ni moins bien, mais juste autre chose. On a appris, on se connait en tant que mère, on n'a pas envie de refaire les mêmes erreurs. Et puis on a aussi l'esprit plus occupé par l'aîné, moins de préoccupations organisationnelles ou factuelles qui permettent de maintenir à distance cette angoisse profonde de devenir parent. Ce petit bout de toi n'a pas besoin de plus pour le moment que cette confiance que tu as en toi et en lui. Et quoi de mieux que de profiter de ces journées à consacrer à ton Potam, avant que la grossesse ne vienne limiter ce que tu peux partager avec lui :-) Gros bisous ma Flo
Répondre
M
Il est beau ce texte... Je vis aussi les choses ainsi. Il y a déjà un enfant ds nos vies, il occupe bcp de place... du coup on relativise un peu... et on sait que ce sera long... <br /> <br /> Bon courage pr la reprise... moi je suis déjà arrêtée, je trouve le temps un peu long. (15SA à peine)
Répondre
Mon blog psycho
Publicité
Newsletter
Publicité