Derniers jours de boulot
Ce soir, j'ai vu ma sage-femme.
Je peux dire "ma" parce que je l'ai déjà vue deux fois et que donc elle me connaît et elle me suit. Ben ouais, c'est MA sage-femme et elle est super !
Elle m'a demandé comment je me sentais, très à l'écoute. Je lui ai dit que ça allait mais que le boulot commençait à me fatiguer, que j'avais beaucoup de contractions le soir en rentrant. Elle m'a confirmé qu'en soi, les contractions ne sont pas un problème à moins de 20 contractions douloureuses par jour. Moi j'en ai plein, mais elles ne font pas mal.
Je lui ai raconté un peu mon boulot et elle a seulement insisté en me disant qu'elle pouvait m'arrêter 15 jours pour fatigue et qu'il ne fallait pas hésiter, et surtout ne pas tirer sur la corde. On en a parlé tous les trois avec le Tigre, et on en est arrivés à la conclusion que je termine cette semaine et ensuite je me fais arrêter. Je la revois mercredi, elle me fera mon arrêt à partir de mardi pour 2 semaines, donc jusqu'au 26. Le congé patho commencerait le 31 donc on verra ça avec ma gynéco à ma visite du 25 en espérant qu'elle prolonge le tout. Je retournerai peut-être bosser les 29 et 30 août pour ranger mon bureau, faire du tri et dire au-revoir aux collègues.
Je ne réalise pas trop qu'il me reste seulement quelques jours à faire pour ne plus revenir jusqu'après la naissance.
Que très bientôt, je n'aurai plus rien d'autre en tête que préparer l'arrivée de mon ptit bonhomme. Que je pourrai me reposer et utiliser mon énergie pour lui, pour sa chambre, pour ses affaires.
Je culpabilise un tout petit peu pour le boulot - mais juste un peu.
Ma collègue revient le 16, et elle n'a jamais été toute seule plus de quelques heures. Je vais la laisser seule une semaine, sans chef de service, sans adjointe, seulement elle. Elle va flipper, je le sais, et elle va galérer. Parce que déjà je galère toute seule et que j'ai plus d'expérience. Mais je vais lui dire de m'appeler, c'est le moins que je puisse faire pour elle. Donc je culpabilise par rapport à elle, c'est tout. Mais je m'en remettrai !
Je suis trop contente. Je réalise qu'à partir de ce WE, je n'ai plus qu'une chose à faire : devenir mère...