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Mon blog psycho
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17 juin 2010

Fatigue. Déprime. Pas envie de me lever ce matin,

Fatigue.

Déprime.

Pas envie de me lever ce matin, pas envie de voir mon Tigre qui rentre du boulot car trop peur de me mettre à pleurer devant lui, pas envie d'aller bosser, pas envie de sourire, juste dormir, fermer les yeux très forts, m'endormir longtemps, très longtemps et me réveiller enceinte...

Je ne sais plus où trouver l'espoir, la force, le courage, l'optimisme. Tout se dérobe sous mes pieds et pourtant rien n'a changé. J'entrevois simplement depuis deux jours que peut-être, ça n'arrivera jamais. Et je me dis que je ne m'en relèverais pas. Et pourtant, je sais bien que si. Je n'aurai pas le choix, il faudra continuer à vivre sans enfant et continuer à sourire, à être heureuse, à profiter des belles choses.

J'ai peur. Pas envie d'entendre cette petite voix qui me dit que peut-être, je n'aurai jamais d'enfant.

Pourquoi une telle baisse de moral depuis hier ? Ce matin, une prise de température, et tout s'est écroulé. C'est bête hein. Et non, elle n'est pas montée. 36,3 contre 36,1 hier. Donc je n'ai pas ovulé. Que sont devenus mes follicules de 23 mm ? Est-ce que je vais ovuler quand même ? D'habitude ça ne me fait pas cet effet là une température. Mais là, c'est trop. Je m'étais dit qu'au moins, j'avais une toute petite chance pour ce mois-ci mais même pas.

Je n'ai plus envie d'y penser mais je ne pense qu'à ça. Toute la journée, l'angoisse et la tristesse ne m'ont pas quittées. J'ai bossé sans trop y penser, mais c'était là. Les larmes, tout près, juste derrière les yeux, prêtes à jaillir.

Si seulement je savais que l'IAC va marcher. Si seulement j'avais une certitude.

Depuis deux jours je ne sais plus où j'en suis, je ne sais plus à quoi me raccrocher, j'ai l'impression de glisser le long d'une pente boueuse et je n'arrive pas à remonter... ça m'attire vers le bas, j'ai envie de me laisser tomber, de me coucher et de dormir des jours et des jours, de ne penser à rien, de tout oublier.
J'ai peur d'affronter la belle-famille ce WE. Envie de tout leur balancer à table et qu'ils se débrouillent avec la nouvelle. Plus envie d'éluder le sujet et de garder le sourire avec un petit air mystérieux. J'aimerais rester toute seule à la maison mais j'ai peur de passer mes journées à pleurer. Et pas envie de quitter mon Tigre.

Il est là, présent, à l'écoute, il ne peut rien à mon angoisse et à ma douleur, mais il est là.
Tout à l'heure, je lui ai dit : "je suis un peu déprimée". Il m'a simplement répondu : "je sais, ma puce".
Et cette toute petite phrase, ça suffit. Je l'adore.

Quand je regarde vers l'avenir en ce moment, je ne vois que de l'angoisse et du noir. Du gris. De l'espoir et de la déception. J'ai l'impression d'être dans un cercle gris et froid donc je ne sortirai pas. Et pourtant, il va bien falloir, d'une manière ou d'une autre. Tomber enceinte, ou vivre sans mais vraiment vivre. Pas survivre. Mais combien de temps durera cette attente insupportable ? Comment vivre encore des années avec cette angoisse de ne pas savoir ???

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Commentaires
T
coucou les filles,<br /> mille merci pour vos com.<br /> <br /> Ninie : merci pour ton coup de booster, ça a marché, je me suis sentie mieux aujourd'hui ! c'est vrai qu'on en saura plus dans deux petites semaines ça va passer vite... sinon pour mon âge : j'ai 31 ans dans un mois, et mon homme 41.<br /> <br /> Laurette : tu as raison c'est normal, ça fait partie du deuil du bébé couette. Ca fait mal et c'est vrai qu'on se blinde petit à petit jusqu'à devenir presque insensibles (certains mois je le ressens)<br /> <br /> Mme Sololine : je sais que c'est pas terrible la température, mais pour l'instant pour moi ça a plutôt été fiable, l'ovulation était chaque fois assez claire... mais ça y est, j'arrête...! et à moi le melon, le jambon cru et tout le reste ! (mais je préférerais ne pas pouvoir les manger pour une bonne raison !!!)<br /> <br /> Babifoot : non tu ne m'agace pas, quand j'y arrive je pense comme toi mais parfois c'est plus dur. Pas évident d'accepter de ne pas comprendre et de ne pas maîtriser. Faut que j'arrive à lâcher prise.
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B
Ca c'est vrai, tatafloute, tu peux encore manger tous les tartares que tu veux, tous les fromages qui coulent, penses-y bien ! Après tu te serres la ceinture pendant un moment... <br /> Bon, le corps est une drôle de machine, j'en sais quelque chose, dans un registre tout différent, ok. Mais ce qui est sûr, c'est qu'on ne maîtrise pas tout et que cela nous dépasse infiniment. Je me dis parfois qu'il ne vaut mieux pas chercher à comprendre. De toute façon, on ne peut pas. Alors à quoi bon s'épuiser en pure perte ? Et si on faisait CONFIANCE MALGRE TOUT ? Pardon si ça t'agace, mais je suis sincère.
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M
Ma Tatafloute, j'ai essayé sur un cycle de prendre ma température, et franchement je suis devenue dingue. Ca ne rendait quasiment rien. Je me suis vue les larmes aux yeux et ma journée foutue pour un 36.2. Et je n'ai pas ton vécu. Alors laisse moi te dire, avec toute mon affection virtuelle, que c'est bien normal que toi, avec ton histoire, tu sois autant dépitée avec un 36.3 qui ne grimpe pas. Fais comme moi : range ton thermomètre ;) ... passe un bon été avec ton amoureux, et n'oublie pas de manger tous les fruits de mer et le melon-jambon crû possibles que tu ne pourras plus manger quand les IAC auront fonctionné dès la rentrée ;)
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L
Je crois que ce que tu vis fait partie de l'énorme travail d'acceptation que nous demande la pma. Ces moments où on aimerait tout laisser tomber, hiberner, se recroqueviller sur soi, tout oublier et se faire réveiller par un cri d'enfant. Cette absence de repères, de "certitudes", tiens j'en parlais il y a peu... Mais tu as le droit de ne pas avoir envie, le droit de te laisser un peu vivre, de traîner ta peine, de ne pas être bien. C'est tout ta représentation "d'être mère" qui en prend un coup, et ce n'est pas rien.<br /> <br /> L'ironie, c'est que tout ça nous obligerait presque à partir perdant pour ne pas être déçue, plutôt qu'à y mettre toute notre énergie. On en vient à se blinder, à se faire croire qu'on n'attend rien pour ne pas être déçu, alors que ce qui est bout de ce chemin, on le désire de toutes nos tripes.<br /> <br /> Pour ce qui est de la température, perso j'ai arrêté... c'était vraiment n'importe quoi, elle mettait des jours à monter à peine, alors que pourtant j'avais bien ovulé 4 ou 5 jours avant... bref, juste de quoi m'arracher les cheveux !<br /> <br /> Sinon, Irouwen disait dernièrement que le démarrage des stimulations aide à voir les choses autrement, à positiver à nouveau. Je te le souhaite bien fort.
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N
Je t'envoie un petit coup de booster... Ton rv avec ton médecin de PMA que tu aimes bien n'est plus que dans 12 jours. Je suis sûre qu'il va te réconforter et te proposer une solution. Je sais c'est long quand on est mal, même 12 jours mais ça va valoir le coup, tu verras. Si ça se trouve cet été il va te proposer de passer à autre chose et tout peut s'accélérer !<br /> Courage +++<br /> <br /> By the way vire moi vite fait l'idée que tu n'auras jamais d'enfant. Je ne me souviens plus de ton âge mais dans mes souvenirs tu as toutes tes chances, même si l'attente est longue. Quelquefois on a l'impression d'être des rats de laboratoires avec ttt et cie mais quand même, on a des professionnels de la fertilité à nos côtés... il y a moultes solutions, y'en a forcément une pour toi.
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