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Après plusieurs mois sans écrire, je reviens raconter un peu ma vie. J'aime finalement cet espace de liberté, qui plane quelque part sur le net, un espace à moi sur lequel je peux me lâcher tant que je veux.

Ces derniers temps je n'avais plus envie d'écrire, plus envie de me prendre la tête et de réfléchir à toutes mes questions existentielles qui sont, finalement, tellement banales.

Et puis voilà, ça me reprend.

Depuis la dernière fois, quelques changements mais toujours pas enceinte.
Jusque là je le vivais bien, mais maintenant je commence à en avoir ras le bol. Quand je dis que je le vivais bien, j'y pensais quand même beaucoup mais j'avais encore envie d'attendre. J'ai commencé le duphaston depuis quatre mois, j'avais mis pas mal d'espoir dedans et puis rien, ça n'a rien changé, j'ai même l'impression que j'ovule de moins en moins c'est déprimant. Donc ça y est, je suis décidée, j'ai RV chez le gynéco vendredi pour parler de la prochaine étape, la stimulation d'ovulation.
V. va faire un spermogramme pour savoir si tout va bien de son côté. J'angoisse vraiment pour ça... parce que si tout est normal de son côté, ça devrait vite marcher avec les hormones, mais s'il y a des problèmes pour lui aussi, ça deviendra beaucoup plus compliqué... je flippe... mais il faut penser positif y a pas de raison qu'il y ait un problème !

Sinon j'ai changé de boulot. J'ai eu une petite promotion, je suis passée adjointe au chef mais j'ai changé de bureau. Côté boulot je ne suis pas vraiment dépaysée car je fais à peu près la même chose qu'avant, mais je dois juste m'adapter au bureau, aux gens, aux pratiques. J'y suis depuis un mois et ça se passe très bien. L'ambiance est bonne, je suis à l'aise, pas stressée, et ça me change la vie !

J'avais mis beaucoup d'espoir dans ce changement de bureau, je pensais que le stress que je vivais au quotidien dans mon ancien bureau m'empêchait d'ovuler correctement, mais j'ai l'impression que ça ne change rien. Enfin quoi qu'il en soit, pour essayer de faire un bébé c'est mieux si on est détendue !

Et puis enfin, on a vraiment commencé à chercher une maison. On en a déjà visité une bonne quinzaine, peut-être même vingt, et on n'a pas vu grand chose qui nous plaise, jusqu'à ce WE. Samedi, on a visité LA maison parfaite à tous points de vue, la maison qu'il nous faut... MAIS elle est au nord de Senlis, dans un village très joli en pleine campagne, exactement ce dont on rêve... Et puis, à force de cogiter, de réfléchir, on s'est rendus compte qu'on angoissait à l'idée de s'isoler à la campagne. On a changé d'avis des dizaines de fois, on s'est engueulés, réconciliés, on a fini par prendre une décision puis on l'a remise en question, tout ça a duré tout le dimanche. On y est retourné, on a fait le tour du village, on est retourné voir la maison, retombés sous le charme... mais finalement on a dit non.

C'est vraiment trop loin de tout, pas de train, pas de RER pour aller à Paris, déjà qu'on est casaniers alors là on se serait coupés du monde. Donc, à regrets, on a dit non à cette maison parfaite...

Après ce WE bizarre et déprimant, on était un peu sonnés, mais on digère petit à petit et on est prêts à se remettre à chercher... une maison sûrement moins jolie, moins grande, avec moins de terrain, sans le champ au bout du jardin, sans ce petit portillon en bois qui donne sur le champ, sans ces belles terrasses ensoleillées, sans ce petit chemin qui nous isole de la route... bref, on a dit NON, on essaie de ne plus y penser mais c'est dur.

Je ne sais pas si je regrette. J'essaie de me convaincre qu'on a fait le bon choix mais je n'en suis pas sure. Je n'en serai peut-être jamais sure en fait. Il faut accepter. Dès que j'imagine cette maison, j'ai envie de pleurer. L'impression d'avoir laissé passé une chance énorme, l'impression que cette maison était pour nous, on se sentait presque déjà propriétaires, ça me rend vraiment triste.

Très triste.

En fait, on a peur de s'isoler, c'est sûr, mais on avait vraiment envie de vivre à la campagne, dans un joli cadre comme celui ci. Mais cette fois-ci, on a dû choisir. Vraiment. Concrètement. Et notre première réaction, ça a été la peur. Alors c'est sûrement le bon choix, j'en suis convaincue. Mais c'est un choix douloureux, on va essayer de trouver une petite maison agréable avec si possible un peu de terrain, pour se sentir bien chez nous, et ce sera très bien. On va trouver un compromis. Pas trop à la campagne, mais avec un bout de nature chez nous.