Petits bonheur... pour supporter une journée de reprise du boulot
Ce matin c'était ma rentrée.
Se lever à 7h10 après 15 jours de grasse mat'. Aller au bureau et réussir à me concentrer à nouveau sur des choses ennuyeuses.
Très mal dormi cette nuit, comme à chaque rentrée. Dur réveil.
Mais je me suis ménagé mes petits bonheurs de la journée pour supporter tout ça. D'abord, dans ma tête il n'y avait que du positif. Et puis, j'ai mis ma jolie petite jupe toute neuve :
Avec elle toute la journée, j'avais des couleurs plein les yeux, de la légèreté, de la vie, de la féminité, je portais sur moi ce que je ressens à l'intérieur de mon coeur. En ce moment je me sens belle, féminine, légère, j'ai envie de danser tout le temps, je fais des streap'tease à mon homme fou de mon corps, je lui fais l'amour sans complexe en lui montrant mon corps sous son meilleur jour, sure de moi, sure de mon pouvoir, fière d'être ce que je suis.
Hier pendant un câlin passionné je n'avais gardé que mon foulard, un joli foulard gris perlé dont les franges me caressaient les seins et je portais aujourd'hui ce même foulard.
Comme pour garder en moi cette confiance, ce souvenir, ce lien à un moment magique. Comme un doudou.
Entre ma jolie jupette et mon foulard magique, rien ne pouvait m'arriver aujourd'hui.
J'ai tout pris avec du recul. Rien ne m'a énervée, agacée, j'avais seulement du rose dans la tête et le sourire aux lèvres.
Je me baladais pour aller aux toilettes, rien que pour sentir ma jupe légère onduler sous mes pas, en luttant pour ne pas danser dans le couloir.
J'ai beaucoup parlé avec ma ptite collègue, celle qui ne veut pas d'enfant. On rigole, on parle des gens qui en ont et qui nous soulent à ne parler que de leurs gosses. Elle ne pose jamais de question. Si discrète et douce, je l'adore. On se raconte nos vies petit à petit, mais elle ne sait rien de nos essais. Elle se doute certainement parce qu'elle m'a parlé de sa soeur qui n'a jamais pu en avoir et qui a adopté une petite fille, j'ai eu l'air très intéressée et j'ai posé beaucoup de questions. Mais elle respecte l'autre, l'intimité de l'autre. C'est rare.
Et puis dans ma tête, toute la journée, le magnifique moment que je vais passer tout bientôt : m'installer confortablement dans mon canapé entre mes coussins avec un joli roman plein de sensibilité : Orfenor de Myrielle Marc. Quel bonheur ! Le tout dans mon joli pantalon de pyjama aux couleurs douces, avec son petit lien de satin turquoise...
(je suis totalement frappée mais je m'en fous, c'est trop bon. Pourvu que la folie s'installe durablement)