Reprise du boulot à presque 7 mois de grossesse...
Je reprends le boulot jeudi, après deux semaines et demi de vacances déménagement et deux semaines d'arrêt de travail, pour un bon mois si tout se passe bien, mon congé mat' débutant le 7 juillet.
LeTigre part cet après-midi, et revient vendredi.
Je sais, ce ne sont que trois petits jours de rien du tout, mais j'appréhende.
J'appréhende surtout les semaines suivantes, avec 4 jours de boulot et un Tigre absent, et un Potam, je l'espère, plus cool que ces dernières semaines.
Je prends ça comme un challenge. Chaque jour je me dis "plus qu'un mois, et c'est fini". Je déteste travailler enceinte. Je me sens tellement diminuée, fatiguée, et surtout tellement loin des préoccupations professionnelles. Je lis mes mails pro à la maison, et pour la plupart, je les survole sans aucun intérêt, mon cerveau n'accroche plus.
Comme si, au bout d'un moment durant la grossesse, le cerveau ne pouvait plus se concentrer sur autre chose que sur l'organisation des prochains mois, la préparation du nid, la famille, et ce qui se passe dans le bidon.
Pour me remonter le moral, je me dis que je vais en profiter pour trier, ranger, clore les dossiers en cours ou préparer leur transfert à quelqu'un d'autre, en un mot organiser mon départ.
Mon départ pour de longs mois, puisque je ne reprendrai qu'en février.
J'étais bien, à la maison.
Reprendre le quotidien, les trajets (100 km par jour), la gestion du Potam matin et soir, les courses, le ménage (le quoi ?), toutes ces choses qui m'étaient si naturelles, si faciles, il y a quelques mois, et qui me paraissent aujourd'hui insurmontable.
Rien que me doucher, me crémer et m'habiller me vide de mon énergie.
Donner un bain à Potam, le faire manger, le coucher, idem.
Alors cumuler sur une journée un lever à 7h, douche, habillage, maquillage, s'occuper du Potam, le déposer à la crèche, faire la route, ma journée de boulot, refaire la route, aller chercher Potam, lui donner son bain penchée au-dessus de la baignoire, le faire manger, lutter pour le coucher, lire les histoires, le voir se relever trois fois pour faire pipi, aller chercher sa peluche truc-muche au fin fond du coffre de sa chambre, changer de côté dans son lit, rester là, penchée, câliner, prévenir, gronder, et m'affaler enfin sur le canapé à 21h, je ne sais pas comment je vais gérer.
Cette semaine, je travaille seulement deux jours.
La semaine prochaine, trois.
Et ensuite, il restera trois semaines. Et plus que deux mois pour préparer la chambre. Le stress monte...