C'est bien, de ne rien faire, mais...
Etre en repos forcé à la maison toute la journée, ça a du bon.
Je dépose Potam avant 9h à la crèche, puis je rentre, je regarde les Maternelles avec un petit café, puis je glande sur internet, j'attends mon infirmière, je mange, je fais la sieste, je fais quelques petits trucs (douche, lessives, rangement) et je vais chercher Potam.
En théorie, c'est super, obligée de rester allongée mais plus de douleur (allongée hein. Parce qu'assise, c'est pas encore possible), je profite de moments de détente, seule, que je n'ai jamais.
Oui, mais non. En fait, c'est pas très marrant. Je dors très mal la nuit depuis deux ou trois nuits, du coup je suis crevée et n'ai le courage de rien faire, alors je traîne devant des merdes à la télé, et c'est plus déprimant qu'autre chose.
J'avais recommencé à écrire mais je n'y arrive plus trop : vu que je dois rester allongée je pose l'ordi sur mes jambes allongées, mais j'ai vite les yeux qui se ferment et n'arrive pas à me concentrer.
J'ai le cerveau ramollo et n'arrive à me concentrer sur rien, même pas mes mails pro, même pas un magazine, même pas les blogs, je décroche tout de suite, mon esprit divague. D'habitude j'aime ces moments de rêverie, mais quand c'est toute la journée ça me ramollit, ça me lasse, ça me déprime. J'ai le temps d'imaginer tout ce que j'aimerais faire mais que je ne peux pas faire, j'attends finalement d'être totalement remise pour reprendre une vie normale.
Et puis j'ai le temps... J'ai le temps de cogiter, j'ai le temps de manger, je grignotte toute la journée car je n'ai rien à faire... ou plutôt envie de rien faire. Je ne suis pas vraiment déprimée ça va, juste un peu lasse, un peu blasée de ne même pas arriver à profiter de cette période d'inactivité pour poursuivre mon roman. Pourtant j'ai des idées, j'ai avancé, il n'y a aucun blocage, juste un gros manque d'énergie et un gros besoin de dormir.
Le soir, je mets des heures à m'endormir, je cogite, je me réveille mille fois dans la nuit, et ce matin Potam s'est réveillé à 6h10, puis 6h40, puis 7h, puis 7h20 et enfin 8h car je me suis levée et ai fait un peu de bruit à la salle de bain (il fallait qu'il se réveille). Alors je suis crevée et la journée je ne fais rien.
C'est nul.
En plus vu que je n'ai que ça à faire, et comme j'ai eu un peu mal aux seins il y a quelques jours, j'ai commencé à compter les DPO, psychotter sur les symptômes de grossesse, bref revenue dans du n'importe quoi que l'inactivité ne fait que renforcer. Je me dis qu'après le fausse-couche du mois dernier, normalement la fertilité est boostée, que j'ai eu une ovulation très fortement ressentie (de grosses douleurs aux ovaires et dans le bas du dos), qu'on a fait ce qu'il fallait quand il fallait, et que je suis restée allongée depuis 6DPO à cause de mon opération.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas psychotté comme ça (mais seulement depuis 3 jours, avant absolument pas, j'avais bien d'autres choses à penser avec l'opération).
En fait j'attends même avec impatience l'arrivée de mes règles pour arrêter de ne penser qu'à ça...
En résumé : je passe mes journées allongée entre mon canapé et mon lit, avec des passages plus ou moins furtifs par mon frigo, attirée évidemment par du sucré-qui-guérit-l'âme.
Vivement que je retourne bosser !!!
En fait je rêve de semaines comme ça sans bosser, sans homme et sans Potam, sauf qu'il faudrait que je sois en forme pour en profiter. Là, non, c'est pas marrant...
Demain je retourne voir mon médecin qui, je pense, va prolonger mon arrêt de travail vu que la plaie est toujours à vif et que je ne peux toujours pas m'asseoir... Si seulement je dormais mieux pour pouvoir me concentrer sur mon roman...