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Mon blog psycho
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3 novembre 2013

Entre caprice et mal-être

Comment faire la différence, certains jours (certaines nuits surtout), entre caprice et mal-être du Deux Ans qui n'a pas encore assez de vocabulaire pour s'exprimer correctement ?

Ce WE, multiples réveils nocturnes, refus de s'endormir, hurlements, endormissements dans les bras, bib à 3h du mat', engueulades parentales, bref la totale, un Potam en proie à une bonne poussée dentaire, qui souffre, mais qui en profite aussi parce que passer la nuit dans les bras de papa et maman, c'est hyper sympa quand même !

Pas chez nous, du coup impossible de le laisser pleurer sous peine de réveiller toute la famille (au final on a réveillé toute la famille quand même, bref, ce fut un épineux sujet de discorde nocturne entre LeTigre et moi. On est mauvais, quand on est privé de sommeil...). Donc un Potam qui en profite à fond !

Comment démêler le caprice de la douleur ???

Ces réveils nombreux en hurlant, sans nul doute, révélaient son mal-être... Douleur ou angoisse, on ne saura jamais... douleur sans doute, à le voir se tordre, s'endormir à moitié et pleurer à nouveau en n'étant bien dans aucune position... Mais lorsque nos paroles douces en chuchotant ne suffisaient pas à le faire replonger dans le sommeil, on le prenait dans nos bras. Où il se rendormait ou pas selon les fois. Et puis impossible de le reposer dans son lit, il ne voulait pas aller dans le nôtre, il voulait marcher, puis jouer, puis un bib, et là ça devenait du n'importe quoi.

De la douleur, puis du caprice. Enfin, plus exactement, du test. Je n'aime pas dire caprice car il ne le faisait pas exprès pour nous embêter, juste pour voir jusqu'où on irait...

Et son père, chez ses parents, est allé très loin... Moi je le remettait fermement dans son lit en lui disant "c'est la nuit, tu dors !" et son père de m'engueuler comme si j'étais la pire mère indigne, le prendre dans les bras, l'emmener en bas, lui faire un bib, le rendormir dans les bras et le poser, hurlant, dans son lit. Et c'était reparti.

Deux nuits, au moins 15 réveils.

On est épuisés.

Et moi je sors de ce WE avec une certitude : les nuits pourries, c'est fini ! Ok pour les dents, j'accepte qu'il y ait des réveils fréquents lorsqu'il souffre, je ne suis pas non plus prête à le laisser hurler tout seul de douleur. Mais ma certitude, c'est ma volonté farouche, et tant pis si ça me prend de l'énergie et que les premières nuits sont très compliquées : je serai présente mais ne me ferai pas avoir.

Je le rassurerai et ne le laisserai pas seul, mais ne le relèverai pas et ne le rendormirai pas dans mes bras. Pas UNE SEULE FOIS !

Je suis têtue. Je vais l'être plus que lui. Ces endormissements impossibles, c'est fini. C'est MOI qui vais gagner.

Ce soir j'ai maîtrisé, je suis contente. Il a hurlé comme d'hab, je suis partie. Ai attendu deux minutes. Hurlements à la mort. J'ai ouvert la porte, il était debout. Il voulait encore un câlin. J'ai négocié : "un câlin si tu t'allonges. Sinon, pas de câlin". J'ai dû me répéter mais il s'est allongé. Je suis ensuite allée lui faire de petites caresses sur le visage avec des mots doux, mais ne l'ai pas pris dans mes bras. Ca, c'est fini. Puis j'ai quitté la pièce, il a encore hurlé. J'ai laissé hurler 3 minutes, puis ai rouvert la porte et lui ai parlé doucement mais fermement, en restant à la porte. Le câlin c'est fini pour ce soir, on en fera demain. Non, plus de câlin, tu dors. Ai refermé la porte. Ai entendu pendant 5 bonnes minutes "non pas dodo !", "gâté....!", le tout en pleurant. Puis il s'est calmé, a encore pleuniché 5 minutes de plus en plus doucement et s'est endormi.

Je vais essayer de me tenir à ces trois phases (partir et laisser pleurer / revenir et faire un petit câlin en le laissant dans son lit / parler à la porte) à chaque réveil, en écourtant ensuite petit à petit mes intervention et en augmentant petit à petit le temps de laisser pleurer.

Je suis sure que ça va marcher. Parce qu'il ne peut pas en être autrement. Parce que ce n'est plus possible.

Je vais gérer seule. J'ai dit mon plan au Tigre, il est d'accord, mais je le connais, il ne tiendra pas, il le reprendra dans ses bras et y retournera dix fois. Et chaque soir ce sera pire que la veille. Alors c'est MOI qui vais coucher Potam et c'est MOI qui me lèverai la nuit. Parce qu'il verra que dans quelques nuits on ne se lèvera plus.

C'est un enfant qui a toujours bien dormi malgré des endormissements toujours compliqués, c'est une phase, il faut qu'on lui réapprenne à s'endormir et se rendormir sereinement. Qu'on soit là pour l'aider et lui apprendre, mais sans se laisser avoir par son chantage affectif TRES efficace...

C'est vraiment difficile de trouver ce juste milieu. J'ai l'impression que parfois je ne suis pas assez là pour l'aider, je le laisse beaucoup pleurer car je n'ai pas l'énergie et je ne sais pas trop comment faire, et d'autres jours je me laisse trop avoir... Et surtout, je suis trop influençable... Dès que je suis motivée pour me tenir à une ligne de conduite, LeTigre me flingue tout en me disant "mais on peut pas le laisser pleurer comme ça quand même ! J'y retourne !" et moi j'enrage, car ses cris, ce sont juste des cris de colère "veux pas dodo !" et le "veux pas dodo", moi, ça va bien...

Bon, bref, de toutes façons j'ai commandé le bouquin "le sommeil, le rêve et l'enfant" et je sens que je vais y apprendre plein de choses, je l'ai trouvé dans ma boîte aux lettres ce soir en rentrant de WE. Et j'ai parcouru quelques phrases au hasard, dont une qui m'a bien remonté le moral, en substance il y est dit que les difficultés d'endormissements et les réveils incessants sont les troubles du sommeil qui se règlent le plus vite et le plus facilement....

Cool !

Bon je vous laisse, j'ai de la lecture...

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Commentaires
M
J'apprécie votre positionnement même si il y a des doutes. Mais je crois, par expérience, qu'il y a toujours des doutes. <br /> <br /> Vous avez tout à fait raison de tenir vous-même votre positionnement car si votre compagnon n'a pas le même positionnement il ne sert à rien de l'amener à tenir le votre. En revanche il peut tenir le sien. <br /> <br /> L'enfant à besoin de sentir la cohérence du parent à qui il a à faire même si les deux n'ont pas le même avis. <br /> <br /> Je vous invite à lire cet article, si vous avez envie <br /> <br /> http://www.la-voie-du-couple.com/la-coherence-pilier-deducation/<br /> <br /> <br /> <br /> Maïtie<br /> <br /> www.la-voie-du-couple.com
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J
Tatafloute, j'ai acheté le même livre le 19 juillet parce que j'étais fatiguée des nuits hachées de mes bébés de 7 mois et demi, et mes filles dorment la nuit... depuis le 19 juillet! Oui je sais ça fait un peu roman, mais c'est la réalité. J'ai lu d'une traite le jour même les parties qui me concernaient. Et je pense que c'est mon attitude qui a du changé, les bébés l'ont senti, et elles dorment! Je crois qu'on sous-estime le rôle de notre détermination, les enfants sentent tout ça très bien. Plein de courage dans ta démarche!
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C
Et les livres pour enfants? Testés ici. Bon... On en n est pas au point du potam ( ma pauuuuvre, je te plains!!!!) c est pas miraculeux mais... Ca peut peut être aider... Bises et bien du courage!
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G
Outch dur dur les nuits !! <br /> <br /> J'espère que ta nouvelle méthode va porter ses fruits et que ton bouquin va t'apporter des réponses et solutions :-)<br /> <br /> <br /> <br /> Ici c'est l'inverse, c'est moi qui craque plus vite si Antoine pleure dans son lit le soir... Mon chéri peut le laisser pleurer beaucoup plus longtemps !<br /> <br /> <br /> <br /> Gros bisous
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P
Ça risque de bien marcher, parce que c'est le bon moment pour toi! Tant qu'on n'est pas décidé à 100%, on court à l'échec. Là non. Vas-y!!<br /> <br /> <br /> <br /> Je vis un peu la même chose, toutes proportions gardées, et sur d'autres sujets, avec les parents de la petiote que je garde... <br /> <br /> Melle Deuzan (dans une semaine... ton fils parle nettement mieux qu'elle déjà) est en pleine période d'opposition et ne rencontre que bien peu de résistance face à ses parents... nettement plus avec moi! <br /> <br /> <br /> <br /> Mais moi j'en ai marre d'être "la seule à": la seule qui réserve la tétine à la sieste (mais elle pleurait ce matin, on n'a pas pu la laisser à la maison), la seule à se bagarrer pour tenir la main dans la rue (mais elle ne veut pas marcher en donnant la main, alors on la laisse marcher seule), la seule à tenir bon face aux non de la demoiselle (mais elle ne veut pas mettre son manteau/ses chaussures/aller dans la poussette/aller dans le siège auto/arrêter de vider les bibliothèques........).<br /> <br /> <br /> <br /> Peu à peu, ils cèdent sur tout, après m'avoir copieusement casser les pieds pour tout! <br /> <br /> Moi je m'y tiens, pourquoi pas eux??? Ils n'ont encore pas compris qu'ils ne lui rendent pas service, qu'un enfant se construit dans l'opposition, même si c'est épuisant!<br /> <br /> <br /> <br /> Alors oui, je suis Madame NON, je suis celle qui explique une fois, qui rappelle à l'ordre une seconde fois et après qui se fâche, je suis celle qui ordonne calmement mais fermement au lieu de demander (et bizarrement, ça marche diiiiiiiiiingue!!). Et au pire, elle chouine quelques minutes (dans 75% des cas, des larmes de crocodile!!).<br /> <br /> <br /> <br /> Quand la maman le soir lui dit "tu mets ton manteau s'il te plaît", à ton avis la gamine répond quoi?? Non?? Gagné! <br /> <br /> Elle passe de longs moments à expliquer tout à sa fille, à justifier chacune de ses actions... A se demander qui elle veut rassurer, sa fille ou elle-même...<br /> <br /> <br /> <br /> Et tout le monde lui dit la même chose: la PMI, notre pédiatre et moi, c'est un cap à passer, il faut rester ferme et tenir bon, et bien non, ça n'entre pas...
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