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Mon blog psycho
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8 août 2013

Ennui...

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Je m'ennuie.

Je suis au boulot, c'est calme, trop calme, désert. Je partage le bureau avec GC mais on ne s'adresse pas la parole. Il glande derrière son ordi en faisant semblant de travailler. Moi, je ne fais pas semblant, je traîne.

Les couloirs sont vides, les portes sont fermées. On ne croise personne aux toilettes, personne dans les couloirs, on n'entend pas les téléphones sonner, ou alors derrière une porte close, ils sonnent dans le vide, quelques minutes, puis plus rien.

Ce midi j'étais invitée à un pot, et je n'y suis pas allée (mais j'avais prévenu). Pas envie. Envie de voir personne, pas envie de traîner avec des gens que je ne verrai plus. Pas envie de faire semblant. Pas envie de faire de la représentation. Pas envie de repas mondain, de discours, de photos, de petits fours que je ne peux pas manger, de discussions creuses et de remise de cadeaux.

J'ai eu une soudaine envie de poser mon après-midi, de m'enfuir profiter de ma maison vide sous le soleil d'août. Envie de m'évader. Et puis je me suis souvenue. Les heures calculées, soldées, les congés posés, autorisés, figés. Ce "client" qui doit peut-être passer me voir, cet après-midi. Et puis, pas envie de me justifier. Pas envie d'inventer quelque chose. Pas envie non plus de dire "j'en peux plus, je me casse".

Alors, je reste.

Quelques heures, qu'est-ce que c'est après tout ?

Je vais faire un ou deux dossiers. Et comme à chaque fois que je fais quelque chose depuis ce matin, je me dirai "à quoi bon ?" ou "de toutes façons maintenant, je m'en fous". Hier encore, j'étais motivée. J'ai bien avancé. Et aujourd'hui, la démotivation, ce départ imminent, me tombent dessus sans préavis, comme ça, sans raison, un jeudi matin. Ce soir, il me restera quatre jours à faire ici. On me parle de certains dossiers pour septembre et je n'écoute plus. Je suis ailleurs, plus concernée. Rideau. Parlez à quelqu'un d'autre, moi je suis en transit.

Mon regard sur les choses, sur les gens, est déjà détaché. Je regarde comme si je n'y étais plus. Comme si ce n'étaient pas mes yeux, pas ma vie. Par la fenêtre, je vois les collègues de mon ancien service qui rentrent de leur pause déjeuner, je les vois marcher le long du parking des camions puis s'éloigner. Je me dis que je ne les verrai plus. Et ça ne me fait rien. Je suis en lévitation au-dessus de mon quotidien, j'observe de haut cette vie qui n'est déjà plus la mienne.

Il est seulement 14h15.

Je suis assise à un bureau, à mille lieues des préoccupations concrètes qui devraient être les miennes, et je rêve d'être allongée sur mon lit ou sur un transat à l'ombre, avec de la musique et un bon bouquin.

Mais qu'est-ce que je fais là ?

 

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Commentaires
M
Ce doit être étrange en effet ces derniers jours, un peu vides de sens au boulot...
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L
C'est marrant, en te lisant ça m'a rappelé mon état d'esprit juste avant mon congé maternité, quand des tas de choses bougeaient et se décidaient en ma présence, sans que je me sente concernée (puisqu'en partance pour une durée assez longue d'un de mes postes et pour ne pas revenir sur l'autre)<br /> <br /> <br /> <br /> Que faire ? Etre certaine que tu ne laisses rien de merdique à la personne qui te remplacera, mais ça, je suis sûre que c'est déjà fait ! T'es en transit, alors bon, à part attendre...
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