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Mon blog psycho
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17 juillet 2013

Pourquoi on part, déjà ?

Me voilà à à peine plus de quatre semaines de quitter mon poste actuel avant le déménagement, pour découvrir trois semaines plus tard un nouveau poste, un nouvel environnement de travail, une nouvelle ville, de nouveaux collègues.

Aujourd'hui j'ai le blues, j'ai envie de pleurer.

Seulement 9 mois que je suis dans ce service, dans ce couloir, et déjà j'ai noué des relations intéressantes, vraies, sincères, avec des gens que je n'oublierai pas.
J'ai fait connaissance de certains très récemment, et je découvre à quel point je m'entends bien avec certaines personnes. A quel point les relations avec eux sont simples, douces, agréables, sans enjeu, juste un intérêt réciproque. Des sourires, des regards parfois séducteurs mais jamais plus, et des conversations qui coulent, sans blanc, sans se poser de question, des gens avec qui je suis bien.

Et je vais partir. Et je dis déjà au-revoir à certains qui partent en congés et reviendront lorsque je serai partie.

Je fais la forte, j'ai le sourire, je raconte que oui, je suis contente, que j'aime le changement et la nouveauté, non non ça ne me fait pas peur au contraire ! en grande partie tout cela est vrai... Mais la petite fille au fond de moi, tapie, là, a bobo à son ptit coeur. Comme les petits qui changent d'école et quittent leurs copains. Alors ce qu'on leur dit, c'est invariablement "mais tu vas t'en faire d'autres, des copains !". Bien sûr... Je vais dans une région où les gens sont adorables et je sais que tout se passera bien.

Mais n'empêche.

N'empêche qu'il faut partir, quitter ceux d'ici pour d'autres que je ne connais pas.

Quitter ceux avec qui le contact était si facile, quitter ce couloir où je me sens chez moi, où je vais papoter de bureau en bureau quand je veux me détendre, avec l'espoir que le beau cadre sup qui m'aime bien traîne dans les couloirs en même temps que moi...

Ca me paraissait si facile, pourtant. J'avais hâte que ça arrive, avant. Hâte de commencer mon nouveau boulot et découvrir notre nouvelle vie.

Et maintenant j'aimerais freiner le temps, retenir ceux qui partent en congé à la fin de la semaine et à qui je dirai au-revoir demain soir. Ne pas vivre ce mois d'août ici où les bureaux, vides, seront fermés à clé sauf quelques survivants comme moi qui restent pendant les congés des autres.

Partir, et ne plus revenir.

Construire, ailleurs.

Je suis dans un autre monde, ni vraiment là, ni vraiment ailleurs, en attente. En salle d'embarquement. Où chaque personne qui me croise me dit "alors, t'es toujours là ?"

Pourquoi on part, au fait ?

C'est obligé ?

C'est nous qui avons demandé ? Ah bon ? C'est sûr, ça ?

Ma maison, mes collègues et amis, mon équilibre, mon quotidien, mes voisins...

Je veux pas partir...

J'ai la trouille...

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Commentaires
L
Ce n'est jamais évident de tourner une page sans imaginer ce qui aurait pu se passer si l'on était resté. Mais je me souviens aussi d'un billet il n'y a pas longtemps où tu évoquais tout ce(ux) que tu ne pouvais plus y supporter... la réalité de ce que tu quittes est sûrement quelque-part au milieu ! Mais la mer bordel, la mer !!!!
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G
Ho ho c'est quoi cette histoire du beau cadre sup' ?.... Coquine ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Les choses importantes étant réglées (vente de la maison, nouveau logement, crèche du Potam), la deadline approchant à grand pas, ça rend de suite le départ beaucoup plus concret.<br /> <br /> Je comprends ton ressenti, l'excitation du départ fait place à la nostalgie... Peut-être que tu auras moins de tristesse le mois prochain, de quitter tous ces bureaux vides. Si les gens que tu apprécient ne sont pas là, ça sera moins dur.<br /> <br /> <br /> <br /> Bisous ma poulette, ça va vite passer ce petit blues :-)
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