Quatre moments de bonheur
1- Jeudi soir. Il fait très chaud. Plus de 27 dans la chambre du Petit Potam. Il n'arrive pas à dormir. Ca fait presque une heure qu'il hurle dans son lit. Je vais le chercher, je le relève, et je le dépose sur le matelas de la troisième chambre, toutes les fenêtres sont ouvertes, l'air circule enfin, il est 21h. Petit Potam, dans mes bras, s'est calmé immédiatement. Simplement vêtu de sa couche, allongé sur le dos sur le matelas, il gigote, se tourne, rigole, m'attrape le nez, me regarde, rigole à nouveau. Je fais semblant de dormir pour qu'il se calme, pour ne pas le stimuler, l'exciter. Il trouve ça rigolo de me voir dormir et continue à m'attraper le nez et les lèvres... Je lui prend la main car il me griffe, et la garde dans la mienne. Il se tourne et continue à m'attraper le visage avec l'autre main... Pendant 20 minutes, je le regarde à la dérobée tandis qu'il croit que je dort, il fait sa petite vie et arrive tant bien que mal au bord du matelas, il chope un sac en plastique et commence à jouer avec, je suis obligée de le remettre au milieu du matelas pour qu'il ne tombe pas. Il se met sur le ventre, se remet sur le dos, chope le drap, se met sur le côté le long de ma jambe, joue avec le lien de mon pantacourt, puis s'endort, là, la main sur ma cuisse...
20 minutes de pur bonheur, à l'observer alors qu'il se croit tout seul avec maman qui dort...
2- Samedi soir. Il fait beau. Nos amis sont là, presque tous, pour un barbec, et le temps est avec nous, pour une fois... Ils sont arrivés un peu plus tôt et se sont installés dans les transats puis ont joué au foot dans le jardin. Petit Potam est au lit, on profite, on mange des brochettes de canard aux fruits secs, des merguez, du poulet mariné, on boit du champagne et du rosé fruité, on rigole, on parle fort, l'ambiance est détendue, je suis hyper à l'aise, heureuse, je sirote mon rosé sans trop me rendre compte que les verres s'enchaînent, j'ai la tête qui tourne, ça fait si longtemps, ça me fait plaisir, je ris pour un rien, on enchaîne les fous-rires.
3- Dimanche, 12h. Petit Potam a dormi jusqu'à 9h. Mais je suis encore crevée. Il ne veut pas faire de sieste, il pleure dans son lit. Je me suis recouchée, pensant qu'il allait dormir. LeTigre me l'amène dans notre lit, j'allonge mon petit poussin au milieu du lit entre les oreillers. Il gigote, joue, rit, ne veut pas dormir. Il râle, il pleure, se met sur le ventre et puis râle à nouveau. Je finis par le prendre tout contre moi pour le calmer, il baille, se frotte les yeux, mais il lutte contre le sommeil. Je chante une petite berceuse, il se calme un peu, je ferme finalement les volets et au milieu de ses pleurs il finit par s'endormir tout contre moi, je n'ai plus de place, je n'ose plus bouger à part enlever sa petite main qui est sur mon visage... et finis par m'endormir à mon tour... Une heure de sommeil réparateur pour nous deux, puis réveillée par les bavardages de Petit Potam...
4- Dimanche, 18h. Petit Potam est avec son papa, je pars courir avec la voisine et son mari. Il fait beau mais pas trop chaud, parfait pour sortir courir. Je suis en forme. Je sens le soleil sur mes épaules tout en courant entre les champs de blé. 3 grosses montées, deux descentes, deux faux-plats, on discute tout en courant. 47 minutes de course, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas essoufflée comme ça mais ça fait un bien fou. Petite discute tout en s'étirant devant les maisons, puis je rentre, toute rouge, et retrouve mon Potam allongé sur le canapé, en jogging et body, et qui éclate de rire avec son papa...
Qui a dit que le bonheur, c'était fade ???