Question de contraception
Et oui, comme toutes les femmes qui viennent d'accoucher, la question se pose de la contraception.
Bon, on est d'accord, après avoir passé en tout plus de trois ans et demi sans pilule sans tomber enceinte, j'ai hésité. Ma première réaction a été : "mon corps est un contraceptif naturel".
Mais étant donné que je n'ai pas de gros souci médical (seulement de mauvaises ovulations dues à une légère dystrophie des ovaires), ne prendre aucune contraception est trop risqué, à moins d'accepter l'éventualité de donner un petit frère ou une petite soeur à Bébé Tigrou tout de suite.
Mais ça, franchement, pour l'instant ce n'est pas possible, mon corps a besoin de se remettre, j'ai besoin de retrouver un équilibre, un semblant de quotidien, besoin de m'habituer à être maman et de prendre mes marques, besoin aussi de profiter pleinement de mon bébé Tigrou. Bien sûr, je rêve aussi un jour d'une grossesse "surprise"...
A la maternité, dès le troisième jour, une sage-femme m'a posé la question de la contraception, et il a fallu se décider tout de suite. Pas moyen de prendre le temps de réfléchir. Du coup, un peu pressée par cette nécessité de répondre sur le champs, j'ai répondu "pilule", parce que je connais, parce que c'est plus simple et parce qu'elle m'a dit qu'il y en avait des compatibles avec l'allaitement.
J'ai donc acheté une pilule progestative que cette sage-femme m'a prescrite.
Et puis j'ai attendu les 6 semaines, parce que ma sage-femme (celle qui a fait la préparation à l'accouchement et celle chez qui je fais la rééducation périnéale) m'a dit qu'il ne fallait pas la prendre avant 6 semaines, afin que l'allaitement soit bien mis en place, parce que dans certains cas la pilule progestative peut entraîner une baisse de la lactation.
Je voulais donc la prendre hier soir. J'ai ouvert la boîte, j'allais déchirer le plastique entourant la première plaquette quand je me suis dit "c'est la première fois que je prends une pilule qu'on ne doit pas arrêter une semaine, je vais quand même lire la notice". Et je suis tombée sur le paragraphe "allaitement". Là, j'ai lu "ne semble pas avoir d'impact sur la quantité et la qualité du lait" et ensuite "passe faiblement dans le lait maternel"....
Pour moi, "compatible avec l'allaitement", pour une pilule, ça voulait dire "ne passe pas dans le lait" ! Je suis tombée des nues et je n'ai pas pris ma pilule.
Impossible de faire ingérer à mon bébé des hormones féminines, même en petite quantité, pour mon confort personnel...
Je suis sure qu'il n'y a aucune étude qui a été faite sur les conséquences à long terme pour le nourrisson devenu adulte, et des possibles troubles hormonaux qui pourraient en découler. J'ai cherché un peu sur internet, et tout ce que j'ai trouvé concerne la quantité du lait, rien sur les conséquences sur le bébé... C'est grave quand même...
Je ne prendrai pas de pilule tant que j'allaite. J'en suis incapable, rien que l'idée que mon bébé puisse être exposé à des hormones me donne envie de pleurer...
Alors, quelle contraception ???
Pour l'instant, c'est simple, c'est préservatif. La loose... nous voilà revenus des années en arrière... faut qu'on trouve une autre solution, une solution "mécanique", donc pas de stérilet (ça diffuse des hormones), pas d'implant (idem), peut-être les spermicides ???
Si j'avais de nouveau des cycles, je pourrais décider de faire l'inverse de ce que j'ai fait pendant des mois : faire attention à se protéger dans la période féconde... (quand même, si un jour j'avais imaginé faire ça... bref...), mais je n'ai pas eu le retour de couche, je peux donc en théorie avoir une ovulation n'importe quand.... ou pas du tout jusqu'aux 6 mois du bébé à cause de l'allaitement... Impossible donc d'utiliser cette méthode, en tout cas dans l'immédiat.
J'avoue que je suis un peu perdue...
En plus avec l'allaitement normalement je suis très peu fertile, sachant que je le suis déjà peu en temps normal... ça fait chier de penser à une contraception. Mais tomber enceinte d'ici 6 mois, ça me paraît tellement impensable... (et pourtant, paradoxalement, je sais que je serais hyper heureuse si ça devait arriver... j'ai tellement rêvé d'être surprise par une grossesse non attendue...)
Donc voilà où j'en suis : nulle part...