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Fol espoir
Après une journée de fatigue intense, de maux de ventre, de tête qui tourne et de paupières lourdes, de presqu'étourdissements, je me suis ressourcée une heure au soleil sur ma terrasse, dans mon transat, avec mon roman...
Qu'est-ce que ça fait du bien.
Etourdie toute la journée par trop d'émotions et de sentiments contradictoires. Tant d'excitation mêlée à l'angoisse. Angoisse du résultat négatif, angoisse de perdre cet immense espoir que j'ai aujourd'hui, angoisse d'avoir fait tout ça pour rien et de devoir tout recommencer.
Vos petits mots à toutes me portent. Me donnent l'élan, le courage, l'espoir. L'espoir, je l'ai en moi, très très fort. J'ai cette impression de vivre demain la journée la plus importante de ma vie, celle qui va tout changer pour toujours. J'ai aussi ce sentiment d'angoisse qui me dicte de ne pas trop y croire, de me calmer, de relire les statistiques et de rester rationnelle. Mais je n'ai pas envie.
Je suis comme ça, moi. Impulsive, battante et optimiste. Un optimisme débile parfois, irrationnel et presque buté, je tiens bon coûte que coûte, quoi que disent les statistiques. Ces stat, elles m'ont emmerdé pendant plus de deux ans. 1 chance sur 4 que ça marche à chaque fois, ça a échoué 24 fois de suite. Alors maintenant, ça DOIT s'inverser. Ca VA marcher parce que je le veux.
Demain, on sera le 11 septembre. Un anniversaire funèbre, une triste date, un traumatisme. J'ai décidé que ce 11 septembre là, il serait un attentat oui, un cataclysme parce que, à 11h30, des millions de spermatozoïdes vont venir s'écraser contre mon ovule. Vont s'y suicider pour un immense attentat, un coup d'éclat, un truc énorme et l'un d'eux va survivre. Un seul. Ce sera mon cataclysme à moi, mon 11 septembre, mon attentat contre Dame Nature qui m'emmerde, ma révolte, ma réussite.
Je les emmerde, les stat. Mes stat à moi, demain, c'est du 200%. Du sûr de chez sûr parce qu'on a décidé qu'on allait gagner. Je ne laisserai pas l'angoisse et la peur gagner du terrain. J'ouvre grand, tout grand mon coeur prête à accepter cette vague, cet immense espoir qu'enfin naisse la vie au sein de mes entrailles. Pourquoi se protéger, se blinder ? Prendre la vie en pleine face, laisser sortir ce qui veut sortir et entrer ce qui veut entrer. Et là, c'est la peur qui veut sortir et la vie qui veut entrer.
Je sais bien, que si c'est négatif le 24 septembre, je pleurerai toutes les larmes de mon corps. Je sais bien aussi, que je me dirai avec raison que ce n'est que la première tentative d'une suite dont l'issue sera forcément positive. L'éventualité de l'échec, elle est là quelque part, mais je vais la mettre en sommeil cette fois. Inverser la tendance. Ne pas l'écouter.
Parce que mon corps a besoin que j'y croie dur comme fer. Que je n'émette aucun doute. Que je me sente forte. Que je laisse l'énergie me pénétrer et ne plus me quitter.
Je ne vous ai pas raconté, mais l'ostéo que j'ai vu à Paris mercredi soir a été génial. Cher, mais génial. 75 euros pour me remettre 4 vertèbres en place (deux au milieu du dos et 2 lombaires), pour me redonner la mobilité de l'Illiaque gauche, et surtout, pour m'examiner sous toutes les coutures pendant 1h pour me dire, enfin, que mon bassin et mon sacrum étaient parfaitement en place et qu'ils étaient tout à fait prêt à recevoir la vie...
Alors vous penserez ce que vous voulez, vous me trouverez folle si vous voulez, mais demain, je fais un bébé.
J'ouvrirai tout grand mon coeur et je poserai mes mains sur mon ventre pour qu'il n'ait pas peur, pour qu'il veuille bien rester, pour le rassurer et lui transmettre toute cette énergie dont je déborde.
Edit : et puisque je suis si pleine d'énergie, j'ai remis le ptit coeur rose sur la photo de mon ventre...
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