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Mon blog psycho
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29 août 2010

J1

P1060407 J1 est arrivé, ponctuel.

J'y croyais pas trop, et puis j'y ai cru un peu, et puis non. Toujours à l'écoute du moindre signe. Je ne peux pas lâcher prise avec ça.
Le ciel gris, encore. Gris dans le ciel, gris dans mon crâne.
Un dimanche soir triste, déprimant et je me sens nulle, encore une fois on recommence une nouvelle semaine sans avoir fait la moitié de ce qu'on a à faire : pas de ménage (heureusement Le Tigre avait passé l'aspi en fin de semaine), pas de repassage, toujours pas réservé les billets d'avion pour Rome début octobre, toujours pas épilé ma mounette qui commence ressembler à une grosse touf' (beurk), toujours pas fait mes ongles...

Mes cheveux qui tombent par touffes entières (décidément ça en fait des touffes !), qui sont fins, fragilisés et je sais pas pourquoi, mes bourrelets qui s'accrochent, ma cellulite aussi...

Mes parents qui me désespèrent, ma soeur qui, heureusement, remonte le niveau...
Je n'ai plus envie de leur parler, je ressens trop leur malaise, leur envie de faire comme si tout allait bien mais de ne pas oser poser les questions qui fâchent. Je reste froide, presque distante, et je m'en fous. Plus envie de faire d'effort, plus envie de gérer ça à leur place. Quand ils auront trouvé le mode d'emploi, on verra.

J1 de IAC 1 bis.
C'est parti.
J'ai à la fois peur et hâte. Envie d'y croire à fond et peur d'être encore déçue. Je me répète et je répète au Tigre, pour nous convaincre, que dans un mois je serai enceinte. Que ça va marcher. Que ce mois-ci, on fabrique notre bébé.
Et si je faisais encore une hyperstim ?
Et si mon uterus était trop rétroversé pour insérer le cathéter ?
Et si le jour de l'ovulation tombait un dimanche ?
Et s'il n'y avait plus de place disponible le jour où on doit faire l'insémination ?
Et si....

... et si ça marchait ?

Quand j'étais petite ou ado, je ne sais plus exactement, je pensais que je n'aurai jamais d'enfant. Pourtant j'en voulais, mais je ne me voyais pas avec des enfants. A l'époque, la conclusion à laquelle j'étais arrivée était que je mourrais avant....
... parce que la stérilité ne me venait pas du tout à l'esprit.
Aujourd'hui, je repense à ce sentiment et j'espère de toutes mes forces que ça ne va pas se révéler vrai.

En attendant, jeudi je commence les piqures de puregon, et demain je prends RV pour mon écho de J10. Et là tout de suite, je vais aller déclarer mon J1 sur le site du labo.

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Commentaires
T
ouf, vous me rassurez un peu, toutes les deux. C'est idiot mais ça me faisait un peu peur cette idée...<br /> Et puis dans Desperate, la blonde qui meurt dans la saison 4, elle était sûre qu'elle mourrait jeune et elle avait raison..........!!!! alors pourquoi pas moi avec mes non-enfants ???<br /> Allez vous avez raison les filles, faut pas croire ce genre de ressentis quand on est enfants on a du mal à s'imaginer adulte, c'est normal...<br /> <br /> Bisous à vous deux
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M
j'ai une copine qui pensait qu'elle allait mourir à 19 ans. elle es était certaine. Aujourd'hui elle en a 33 et elle pète le forme. On se trompe tout le temps et tant mieux.
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L
Tes pensées d'enfant n'ont rien de prémonitoire Tatafloute. C'est l'âge où s'élabore le rapport à la mort, tout d'abord irreprésentable. Il peut aussi être impensable pour un enfant de se projeter autrement qu'enfant de ses parents, alors l'idée de ne pas avoir d'enfants soi-même peut paraître l'évidence. Mourir avant, ça peut au final être plus "simple" dans un esprit enfantin, plutôt que devoir changer de place, de repères.<br /> <br /> Aujourd'hui, non seulement tu n'es plus une enfant, mais en plus, tu as ce désir au fond de toi, ce besoin viscéral que tu ressens de transmettre la vie. Tout est différent. Cette enfant, tu lui fais déjà une place. <br /> <br /> Continue d'y croire, et de lui préparer son petit nid ! <br /> <br /> Gros bisous.
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