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Mon blog psycho
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6 octobre 2009

Poussez-vous ! Laissez-moi respirer...

Enervée.

Je suis énervée par les gens.

Trop de monde, partout, tout le temps.
Trop de bruit.
Trop de tout.
Toute la journée agressée par les bruits, par le téléphone, par ceux qui défilent dans mon bureau pour avoir une réponse, un conseil, m'apporter un papier ou me demander où en est tel dossier. Les collègues, à qui il faut parler, qu'il faut écouter, à qui il faut sourire, être agréable, tout le temps. Pas le droit à l'hésitation ou à un moment de fatigue. Aller de l'avant, toujours, sans se poser de questions. Ne pas s'arrêter une minute pour rêver. Surtout, que personne ne s'aperçoive qu'on est dans ses pensées, qu'on rêvasse en regardant dehors.
Je m'ennuie, au travail. J'ai de quoi m'occuper, mais ça ne me passionne pas et je ne sais pas ce qui me passionnerait vraiment. Rien, peut-être. Me lever tous les matins, me poser devant un ordinateur, faire semblant de travailler sur des dossiers lorsque je lis mes mails perso ou remplis ma courbe de température... Faire semblant de m'intéresser aux choses alors qu'elles m'indiffèrent.
C'est peut-être intéressant, pour tout le monde, mais moi, aujourd'hui, je n'en avais RIEN à faire. Mon seul but dans la journée, ça a été de faire le plus vite possible le boulot incompressible pour enfin avoir du temps pour ne RIEN faire.
Il y a deux solutions. Soit je suis une grosse flemmarde, soit rien ne m'intéresse dans la vie.

Ou bien, les deux.

Ou alors, aujourd'hui, j'avais pas la tête à ça, pas envie, j'ai mis un rideau devant mon cerveau, j'entendais tout ce qu'on me disait sans rien écouter, sans rien retenir, sans rien comprendre. RI-DEAU. RAF. Rien A Faire. Parlez, expliquez-moi, je souris en acquiescant, vous croyez que je vous ai compris mais j'ai rien écouté. Rien capté. Et je m'en fous. Je ne pense qu'à une chose : regarder l'heure qui passe pour que cette journée finisse. Pour pouvoir rêver tant que je veux, et glander, et me reposer.

Pour aller me plonger dans l'eau turquoise de la piscine, m'immerger et tout oublier. Nager, flotter, avancer sans bruit, sans heurt, sans souffrance, doucement et dans un mouvement fluide et léger, rien que la résistance de l'eau sur mon corps presque nu.

Oui mais voilà, déjà en arrivant à la piscine, j'ai été agressée. Agressée par le regard méprisant et débile de la fille de l'entrée. Agressée par une chaleur moite désagréable, une chaleur exagérée, insupportable qui m'empêchait de respirer et de me détendre. Agressée par ces gens que je voyais, tous, si nombreux, aller vers ou revenir de ce petit bassin. Ces filles, en maillot, toutes venues pour se donner bonne conscience, pour faire un peu de sport avec des copines pour papoter et se montrer à moitié à poil et raconter leur vie sous la douche. Agressée, par tout ce monde dans le bassin. Par cette douche brûlante, débilement bien trop brûlante qui se mêlait à l'air brûlant pour m'empêcher d'être bien. Agressée par les clapotis de l'eau agitée par tous ces bras, toutes ces jambes, par tout ce monde venu polluer mon espace de détente.

J'ai nagé mes 1000 m et je suis sortie. Je ne me suis pas arrêtée, je ne suis pas restée 5 min de plus pour me laisser porter par l'eau comme je le fais d'habitude. Je n'ai pas pu me détendre. J'ai dû faire bien plus de 1000 m si on prend en compte tous les détours que j'ai fait pour éviter tout le monde.

Tous ces gens, partout, tout le temps. Poussez-vous ! Laissez-moi respirer, laissez-moi m'évader !

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